lundi 29 décembre 2008
Sur la balance
« le but de l’état nomade n’est pas de fournir au voyageur trophées ou emplettes mais de le débarrasser par érosion du superflu, c’est dire de presque tout. Il rançonne, étrille, plume, essore et détrousse comme un bandit de grand chemin mais ce qu’il nous laisse “fera le carat” ; personne ne nous le prendra plus. On se retrouve réduit et allégé. Pour un temps seulement : la légèreté est aussi volatile que précieuse et exige d’être courtisée et reconquise chaque jour. De retour à l’état sédentaire — qui a lui aussi ses “moyens libératoires” — il faut veiller à ne pas reprendre cette corpulence et cette opacité qu’on se flattait d’avoir perdues » (Bouvier, 2004, p. 1061).
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