"De toute évidence, l'image de l'île est porteuse de multiples visions, mais elle est surtout depuis la modernité l'archétype de l'utopie[...]. Si l'isolement des îles peut laisser croire à un renfermement sur soi dû à la mer qui les sépare du reste du monde, cela ne peut être qu'un accident de parcours; les îles sont naturellement ouvertes aux échanges, à la vie extérieure, aux rencontres et métissages de toutes sortes. En somme, l'individualité intégrale est, ni plus ni moins, l'autre face du cosmopolitisme. Seul, l'individu est capable de se déplacer d'un territoire à un autre, de passer d'un espace à un autre,tout en ayant la force de marquer par son existence sa propre frontière."
André-Louis Paré, "Espaces, paysages, frontières", Parachute 120, p. 112.
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