jeudi 12 février 2009

Bonhomme des sables

Une journée où le présent m'attrape. Pas d'anticipation, pas de nostalgie, pas d'impatience. Je marche sur la plage, fabrique des poupées vaudou pour le plaisir de les fabriquer, photographie des roches, un plongeon dans l'eau. Détour par un troquet. Quand je vais boire un café ou manger dehors seule, c'est toujours une excuse pour lire ou pour écrire à Montréal. Mais aujourd'hui, pas de livre à la main, l'assiette est au centre de la scène et j'y concentre toute mon attention. La lecture ce sera après. L'importance des moments vides..

Il n'y a pas que l'exteriorité, l'exotisme qui nous motive dans le voyage. On explore un truc en soi, qui cède ou pas. Je suis même assez insensible aux paysages dont les guides touristiques vous ont déjà tant donné de détails que d'y aller ne sert plus qu'a certifier d'un coup d'oeil. Et plus ils sont compliqués à trouver, plus on se sent routard dans l'âme de les avoir trouvés...

Je marche sur cette plage anodine, presque laide. Sur les rochers, l'eau de mer restée prisonnière dans les crevasses... ne fait rien d'autre que rester prisonnière.

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