"En Martinique, touchée à son tour depuis trois jours par un mouvement similaire à celui de la Guadeloupe, des grévistes ont contraint samedi plusieurs grandes surfaces commerciales à fermer, à Fort-de-France et dans plusieurs communes environnantes. Au total, dix ont dû baisser leur rideau sur l’île.
A l’initiative du «collectif du 5 février», date du début du mouvement, des dizaines de grévistes ont envahi les caisses aux cris de «Solidarité, sé sa nou ka mandé» (Solidarité, c’est ce que nous demandons) forçant les clients à quitter les lieux.
Le collectif réclame une baisse de 30% sur les produits de première nécessité que refusent les responsables de la grande distribution. Les négociations doivent reprendre lundi à 15H00 (20H00 à Paris).
On observait de longues files d’attente aux pompes à essence, affectées par des grèves soit de pompiste soit de conducteurs de camions-citerne.
Des observateurs prévoyaient une montée en puissance du mouvement avec des manifestations de camionneurs qui devaient se positionner aux entrées de Fort-de-France dès lundi matin.
En métropole, l’opposition a critiqué l’attitude de l’exécutif. Ségolène Royal (PS) a dénoncé une «chape de plomb» sur l’Outremer reprochant au chef de l’Etat de ne pas avoir parlé de la situation dans ces territoires lors de son intervention télévisée jeudi.
Le président du MoDem François Bayrou a jugé «honteux» le silence de Nicolas Sarkozy tandis que le leader du Nouveau parti anticapitaliste Olivier Besancenot a estimé que ce dernier «marche sur des oeufs» par crainte d’une contagion en métropole."
(Source AFP)
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