jeudi 5 mars 2009

KFC


Il veut absolument me faire visiter l'île lundi, pendant son jour de repos. On ira sur la plage d'Indian Bay, et sur la côte est. Le volcan, c'est presque loupé. Il me présentera sa famille. Et me montrera son école. "Do you like KFC?" "What?" "KFC... Chicken..." His favorite restaurant... ça me rappelle une autre histoire, de poulet elle-aussi. Il a 20 ans, il me fait rire avec ses airs de petit homme et son culot. Dans notre petite île communautaire, c'est le Don Juan. Il virevolte autour de toutes les belles brésiliennes dont il ne parle pas la langue, balance des I love you toute la journée dans le haut parleur de son téléphone, m'annonce qu'il partagera mon lit avant mon départ. Je ris aux éclats. Lui rappelle mon âge. Applaudis sa sagacité, de choisir les éphémères pour ne pas être troublé dans sa chasse à venir. Il se marre le salaud. Il a tâté le terrain quand-même avant. Il m'a demandé si je n'étais pas lesbienne. ça suffit.


Le KFC et Obama, les deux stars des îles. Si ce n'est pas de la globalisation ça! Le téléphone portable aussi. Les cabines téléphoniques ont pratiquement disparu. Et du coke bien-sûr, mais je n'ai pas croisé un seul local avec autre chose qu'une Caribe (la bière d'ici) à la main. À part ça, je dois avouer que ces dernières îles n'ont rien des grandes architectures touristiques d'aujourd'hui. Pas de Subway, Mac Do, Starbucks. Pas de petits bistrots européens. Pas d'expresso. Les rayons des supermarchés restent occupés aux 3/4 par des produits qu'on a pris l'habitude de consommer ici. Savon bleu pour détacher le blanc, beaucoup de légumes surgelés, beaucoup de boites, poisson salé, fruits tropicaux, pain et patisserie fabriqués sur l'île, farines, riz et légumineuses. poulet en sacs en 10 kilos. Du rhum. Des bières. Margarine et confiture de goyave. Lait concentré en boite. Pas de choix oppulents comme chez nous. Je suis vraiment étonnée de trouver aussi peu de traces de la culture occidentale. Faut dire que des touristes, à St-Vincent, il y en a vraiment très peu.
Et puis ce sont les îles. J'avais peut-être raison. Cet encerclement de la mer les protège peut-être de la globalisation. Malgré les avions quotidiens qui déchargent des cartons et des cartons de marchandise à chaque escale.

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