samedi 24 janvier 2009

"La peur ne peut se passer de l'espoir et l'espoir de la peur" Spinoza

Obama est en train de changer le monde... On s'extasie sur des gestes enfin osés, petits gestes sans-cesse remis en cause, tout petits, mais dieu qu'il faut être fort pour les mettre en oeuvre à l'échelle de ce pays! Je décortique ses gestes, tics, sourire à sa femme, fière, simple. On dirait qu'ils ne jouent pas eux. On dirait qu'ils sonnent vrai. Faut les comparer au couple français pour bien comprendre l'espoir de cette phrase. Eux aussi veulent changer le monde, avec une main dans les cheveux quand on se dit choqué de la misère dans le monde et des mots qui tranchent le beurre en deux, bien nettement, les bons, ceux qui bossent, qui ramènent la tune, qui obéïssent aux règles - blague sur le plaisir bien commun de la paresse, "même moi et tralala", rire, regard à la caméra, retour à un ton autoritaire, avec la carotte en douceur, "ceux qui bosseront, ah oui, ceux, là, je vous promets, retralala... - et donc les mauvais, chomeurs longue durée, assistés, clandestins, ceux qui envoient des médocs au pays sur le dos des contribuables, ceux qui ne sont pas prets à, ceux qui se lèvent pas tôt... toujours le même discours qui divise ceux d'en bas et fait oublier l'absence de sanction prise envers les gens d'en haut...

Celui-ci va-t-il nous faire avaler des couleuvres comme certains le disent? On est tellement habitué à l'arnaque que l'espoir, non, non, on n'ose pas. Il ne sd'agit même pas de croire qu'il va changer le monde, mais juste d'honneteté... Oser croire que ce mec est honnete... Même s'il se plante... Ça serait une sacré révolution...

Castro, qu'on croyait mort, aurait dit d'Obama à la présidente argentine: "C'est un homme sincère qui croit absolument tout ce qu'il dit. Il a de très bonnes idées, espérons qu'il pourra faire ce qu'il prétend, et qu'on le laissera faire." L'anniversaire de la révolution coincidera-t-il avec la fin de l'embargo? Y serais-je à ce moment-là? L'élection d'un seul homme peut-il avoir un tel impact sur le monde?

Depuis le début de mon mémoire, reviennent certains thèmes qui s'opposent, se confrontent, que je ne parviens pas à rassembler en un projet. L'espoir, qui était le thème de mon premier projet. La globalisation et la mobilité sur lesquels ont reposé mon dépot de projet. La peur et l'obsession sécuritaire actuelle. Le rapport à l'autre.

Dans son discours d'investiture, Obama a déclaré entre deux phrases que le peuple américain avait choisi l'espoir plutôt que la peur...

Me reviennent quelques images de ce beau documentaire sur l'Argentine effondrée et l'alliance spontanée du peuple et des artistes pour se réapproprier leur vie... Les arts de la resistance...

C'est cela qui revient... Obsession qui ne me lâche pas... Mettre en scène des révolutionnaires qui agissent pas l'humour, par l'art... En dehors de la politique... Réussir là où Cortazar a raté en somme...

Pourquoi les îles? La raison est tellement simple...

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