vendredi 27 février 2009

Castro / Obama


Sur le bord d'un abribus, je tombe sur cette déclaration d'un autre temps. En 1979, Maurice Bishop, le leader du NJM (New Jewel Movement), prend le pouvoir après avoir renversé le gouvernement alors au pouvoir et dont l'élection avait été jugée illégitime par les opposants. Il met fin au régime démocratique, suspend la Constitution et met en place le People's Revolutionnary Government. Il s'aligne sur la politique castriste et reçoit l'appui de l'autre île des Caraibes. Les États-Unis se montrent inquiets de l'orientation de l'île. Ils sautent donc sur l'occasion du nouveau coup d'État mettant Austin à la tête du pays, et de l'assassinat de Bishop en 1983 pour agir. Les troupes américaines (6000 à 7000 hommes), épaulées par celles de six autres pays des Caraïbes, envahissent la Grenade. Austin est arrêté, ainsi que les assassins de Bishop, et la constitution de 1974 est rétablie. Des élections libres sont organisées l'année suivante. Depuis, l'île de la Grenade, resté sous la haute surveillance des États-Unis, a connu une vie politique sans à-coup important.
Par un vote de 122 contre 9 (Antigua and Barbuda, Barbados, Dominica, El Salvador, Israel, Jamaica, Saint Lucia, Saint Vincent, Grenada, and the United States) , et de 27 abstentions, l'assemblée générale des Nations Unies "deeply deplores the armed intervention in Grenada, which constitutes a flagrant violation of international law and of the independence, sovereignty and territorial integrity of that State".
Dans l'hebdomadaire local (il n'y a pas de quotidien), je lis le discours du premier ministre actuel. Il espère beaucoup d’Obama, star des Antilles… Espère des échanges plus équitables et plus solides, espère d’exister en tant que partenaire...

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