Quand j'arrive à St-Vincent, c'est jour de marché. Les trottoirs de la ville sont pris par des stands. De vêtements. Beaucoup de stands de disques, avec un mauvais RnB des années 90 qui vrille les oreilles des passants. Étals de fruits et légumes que les locaux cultivent et viennent vendre à Kingston les vendredi et samedi. Beaucoup de racines. Je reconnais l'igname, le manioc. la patate douce. Je retrouve la christophine, une racine qu'on sert en accompagnement comme les plantain, ou cuites dans un lait de coco avec oignons et ail. Bien sûr, tomates, concombre, carottes, poivrons, citrons verts. Les fruits, je verrais des bananes et des noix de coco. Il me faudra attendre mon passage à Richmond pour goûter aux fruits de la passion, goyaves, papayes d'ici. J'arrive trop tard pour les avocats, trop tôt pour les mangues.
Il n'y a que des femmes dans le marché aux légumes, que des femmes aussi pour servir des repas faits maison puisés dans de grandes glacières entreposées dans le coffre de mini-camionettes. Les hommes vous ouspillent sans freiner leur course en tirant de grosses carrioles de bois remplies de caisses et de sacs. Quelques rastas sont en train de tricoter leurs casquettes. Des jeunes vendent des cartes de téléphones étalées sur des boites en carton. Ça sent la boule à mite à l'entrée des magasins. Je l'ai déjà senti à Grenade. La fosse sceptique. Les épices. Le poulet qui revient sur la grille. La sueur. Le curry.
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