Je sais que c'est ridicule. mais je rêve d'un café. Un petit expresso serré et mousseux. Je tourne dans les rues en boudant les arômes de curry qui émanent des stands sur le trottoir, les jus frais aux saveurs exotiques. Tout à coup, je n'ai plus envie d'explorer, découvrir, m'enrichir de culture étrangère. Je veux un café. Je rejette une noix de coco qu'on décapite sous mon nez. M'aventure dans la zone touristique réservée aux passagers des croisières en pause pour la journée. J'y vois des magasins d'aéroport, T-shirt brodés des noms de l'île, chips et alcool en Duty Free. Un concert de calypso qui fait rebondir joyeusement la bedaine blanche d'un touriste séduit par le folklore made for USA. Des bouteilles de coke. Et des bières. Mais rien qui ressemble à un café. Après deux heures de marche, je le trouve dans le petit restaurant de l'hôtel. À côté d'un buffet pas très appétissant, un serveur actionne la machine à expresso. Le bon centimètre de mousse cache un jus pratiquement transparent. Je suis plus amusée par ma bêtise que déçue. Un peu moins quand arrive l'addition. 12 EC$. 6 CA $ à peu prêt. Le prix d'un plat complet dans un restaurant local.
Les heures restées à siroter ce café sans saveur, avec des blancs autour de moi, j'oublie la langue, et le décor sauvage autour. Je me crois dans une ville occidentale. Passer la porte, il y aura des rues larges, des salons de thé, des bars, des crêperies, des terrasses remplies d'étudiants paresseux, un parc pour lire la fin de mon roman à l'horizontale...
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