On dirait une foret naturelle dans laquelle perdre ses dimanches. Mais les plantations de banane sont chargées d'un passé qu'on peut difficilement oublier. Peut-être ais-je tord, mais une plantation ne peut pas être un lieu juste dans mon esprit. Elle se batit sur l'exploitation de tous par un.
Des camions passent et chargent les fruits dans des cartons destinés au marché européen. Dans cet organisme de coopération internationale, ils disent que la ferme est distincte de l'ONG. Budget et dépenses séparées. Mais les comptes et les liens entre toutes ces petites compagnies ne sont pas très claires. Et quand-même, c'est bien eux, les directeurs de l'organisme, que je vois dans les champs superviser le travail des fermiers. Après, c'est très drôle, ou pas tant que ça, qu'ils nous bassinent avec leur jardin bio et cultivent des hectares de bananes, de fruits de la passion, de bananes pour le marché international... Très drôle de les voir "former" des jeunes pour faire de la coopération en Afrique, alors qu'ils exploitent les gens d'ici.
Tout à l'heure, sur la jetée, j'ai pu observer sa façon de parler aux locaux. Un peu comme avec les étudiants... des gens qu'on n'écoute pas vraiment, qui n'en valent pas la peine, et même qu'on fait une petite grimace en coin de temps en temps pour se moquer. Mais gentiment.
J'ai cru comprendre qu'ils avaient le label "équitable". Je prie pour que ce soit faux.
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