mardi 21 avril 2009

Dans l'île de Montréal...

Dehors, les rues grises et humides. Le vent. Des trottoirs trop larges où l'on ne croise que quelques fantomes pressés. Soudainement, on n'existe plus. Après avoir été trop visible. Des avenues de géant qu'on a du mal à traverser en une fois.

Et l'évidence de mon malaise. Le vide et le silence. Des places, des parcs, des trottoirs pour personne. Et personne ne parle fort. On ne s'apostrophe pas depuis la fenêtre. "Eh, Yolli!!! Comment ça va? Et les enfants? T'aurais du pain en trop pour ce soir?" L'obéïssance. Cette vie prudente qui circule entre les passages cloutés. Ne double pas. Respecte. Retient son souffle. La pudeur. Dans un monde d'opulence et d'excès.

Frugalité des rapports humains dans une abondance de marchandise.

Heureusement, il y aura les amis, un brunch gargantuesque dans le salon de Parc. On essaiera de se raconter l'hiver. Et puis on s'en fout un peu. J'écoute plutôt le bruit des mains qui se déposent sur mes épaules.

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