"Les insulaires entretiennent un étrange rapport avec la mer. Elle les isole dans leur singularité mais leur offre aussi la possibilité d'échapper à la précarité."
Emile Olivier, Repérages, p. 18
"D'une part, un furieux amour de ce coin de terre, car mon île n'est pas seulement une unité géographique, elle est un lieu où l'on rêve, où le regard se perd puis se retrouve. La mer la délimite si bien que l'on voudrait, d'un seul coup d'oeil, pouvoir l'embrasser, en faire le tour. omn île porte en elle l'infini. Elle est faite de sables et de mornes, de plaines, de vallées et de crètes rocheuses. J'ai si souvent, du rivage, contemplé l'immensité de l'océan, médité en pensant au néant des sables que mes yeux gardent encore la couleur de la mer et le mouvement de ses vagues dans l'infini naissant. Combien de fois, immobile devant elles, ai-je cru résoudre le problème qui longtemps encore tourmentera les insulaires: effacer la mer."
Emile Olivier, Repérages, p. 19
Dans cet essai, Emile Olivier raconte qu'il y eut un candidat à la présidence d'Haïti, totalement oublié maintenant, dont le programme était de construire un pont entre Port-au-Prince et l'île de Gonave.
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