Pendant longtemps, j'ai forcé la distance naturelle qui s'installait entre mon appareil et les sujets que je photographiais. Je me contraignais à faire quelques pas de plus, à braquer un visage malgré mon malaise, ce qui donnait des portraits ratés, maladroits. Je m'habitue doucement à ces silhouettes éloignées sur fond de paysage urbain. Elles dessinent mieux mon rapport au monde et aux êtres. Mais je suis heureuse de tomber sur ces photos, retrouver en gros plan ces beaux visages espiègles de Cuba.
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