"L'intimité est une part inaliénable de la dignité humaine" disent-ils. Pendant mon voyage, l'intimité a d'abord été une bataille, un territoire à défendre coûte que coûte, puis est devenue superflue, luxueuse, pour finalement tomber dans l'oubli. Je n'avais plus besoin d'un espace à moi. Je lisais mon roman dans le salon, pendant que l'un jonglait, trois discutaient du régime castriste, la musique swinguait. On n'a pas besoin de posséder un espace à soi pour cultiver son monde.
Depuis que je suis rentrée, je vis avec une certaine appréhension le moment où il me faudra reprendre mes quartiers. M'isoler dans ma chambre. Avoir une vie cachée derrière une porte. Je préfère ma valise ouverte dans le placard à balai. Ça trompe la routine.
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