mardi 21 avril 2009

Masque

Je sais exactement qui ils sont, les vois parler tiercé accoudés au comptoir du bistro. Une apostrophe grasse à la jeune fille qui attend le buraliste. Elle ne se retourne même pas. Sauf s'ils insistent. Mais ils n'insistent jamais. Ici, même short rouge satiné. Même bedaine molle. Un cigare à la main. Mojito sur la table. Ça suffit pour que des fillettes prennent un air coquin et se lèvent avec eux après s'être fait payer quelques verres. Et tant pis si elles parlent. Elles parlent, elles parlent, et on n'y comprend rien.

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