mardi 7 avril 2009

Quatre blocs et la mer

Le bloc néerlandais. La langue des colonisateurs qui recouvre le Papiamento, mélange d'espagnol, dialectes africains, anglais, néerlandais. Des silhouettes d'Amérique du sud, quelques indiens, fait rare dans les Antilles, des noirs. Des infrastrucures occidentales. Un climat trop sec qui force les îles à importer tout du Vénézuela. Un mur entre les deux classes. Une vie chère.

Ensuite, les îles noires. Langue anglaise et patois. Une eau turquoise autour d'une forêt tropicale et de montagnes. Fruits, légumes en abondance. Des îles indépendantes aussi. Fières de leur autonomie. Et une absence de racisme envers les blancs. Et un harcèlement sexuel constant.

La Martinique (et la Guadeloupe si j'avais été jusque là). Monde à peine aperçu. Mais sentie depuis plusieurs mois, et dont la complexité des rapports de force refuse toute prise de position.

Et puis, Cuba. Qui me demande de tout oublier de la vie ailleurs. Oublier ce qu'implique d'être riche ou pauvre dans nos pays. Et la répartition des classes. Et ce que liberté veut dire, si je l'ai su un jour.

Entre ces blocs, de l'eau, qui les isole les uns des autres. Ils ne se voient pas comme des frères. Même pas comme des voisins. Il y a la menace des ouragans qui les rassemble, l'esclavagisme des Africains envoyés là, la question de l'indépendance. Une echelle sociale qui repose encore bien trop souvent sur la couleur de la peau. Quelques similitudes dans les plantations, bananes et canne à sucre. Le rhum. Mais ils n'en font pas les éléments d'une culture caraïbéenne. Pas le peuple en tout cas.

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