"C'était comme une angoisse lorsqu'il y entrait, la frousse qu'elle se souvienne de lui et que la poisse de nouveau l'attrape. S'il lui arrivait d'y pénétrer, il ne tardait jamais à en sortir, prenant avec la plage le moins de distance possible, mesurant constamment l'écart entre les deux mondes. [...]
Elle riait la mer, jouait à faire des plis sur l'eau, des arabesques, des cercles, tout ce qui se passait sous son nez. Mer de sueur qui ne laissait aucun répit, le chahutait autant de fois qu'elle le pouvait. Elle avait joué, la mer, jusqu'au dernier souffle du soleil, jusqu'au dernier cri du frère, emporté par le génie des eaux.
Depuis ce jour, Éric détestait la mer."
mardi 6 octobre 2009
Kanor, D'eaux douces, p. 113
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