mardi 6 octobre 2009

Kanor, D'eaux douces, p. 109

"C'est en t'embrassant que j'ai vu que tu avais changé. Tu la portais en toi, cette odeur d'homme noir qui ne te lâcherait plus, te suivrait désormais jusqu'au bout. Tandis que tu marchais derrière moi, je sentais ton regard sur ma nuque. Un regard féroce, haut perché, de celles qui ont décidé de ne plus se laisser faire. Quel qu'il soit, le nègre que tu avais croisé t'avais transmis sa haine. Tu étais des nôtres à présent, nous femmes noires qui avions expérimenté le désir puis l'enfermement puis la rage."

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